lundi 26 janvier 2009

Quelques nouvelles de pyrénéens perdus dans le massif alpin…

Samedi 18 heures, l’interphone sonne, c’est Jean, expatrié en Suisse pour quelques temps, qui arrive « comme une fleur » chez moi à Grenoble. Une tête connue, ça fait plaisir de le voir là ! On ne perd pas de temps, qu’est ce qu’on fait demain ? Juste le temps de rassembler une corde et un topo manquant, et c’est parti pour découvrir le site réputé de la Grave…6h30 on quitte l’agglomération grenobloise et nous nous enfonçons durant 1h30 dans la large vallée alpine de la Romanche, qui au départ austère, s’ouvre peu à peu à nous en même temps que le jour se lève. Il a neigé les deux jours précédents notre visite et c’est avec un immense ciel bleu que nous découvrons les paysages grandioses de la Meije et du pays des Ecrins.


Les cascades sont bien là, à droite, à gauche, et plus on monte plus elles son
t nombreuses. Notre choix est limité par des risques d’avalanches
 très importants, nous choisissons pour commencer une petite cascade qui regarde le village de La Grave. Nous quittons la voiture, et là, la journée commence très bien, un beau billet de 50 euros sous les pieds de Jean… c’est vite décidé, les alpins sont « généreux », Jean m’offre le resto. 
Mais, commençons par aller grimper. Heureusement que les pyrénéens sont matinaux, il s’avère que la cascade choisi est une grande classique du coin ! Deux heures d’escalade et nous sommes de retour au pied. Toujours très motivé nous regagnons la voiture pour aller jeter un coup d’œil aux cascades repérées un peu plus en contrebas. Seul petit problème, celle-ci sont en versant sud, et les coulées ne se gênent pas pour nous narguer en les recouvrant toutes, sous nos yeux, les une après les autres.


Il est un peu plus de midi, nous décidons de nous balader… Nous m
ontons jusqu’au Col du Lautaret, où nous admirons les nombreux « speed-riders ». Jean commence à comprendre comment fonctionne les touristes, nous nous arrêtons à chaque virage pour prendre de jolies photos (c’est vrai que c’était beau…).


Notre ventre commence à appeler famine, on n’a pas oublié le
 resto ! Et pourquoi pas au soleil en terrasse tant qu’on y est ? Là c’est trop demandé !... Il est 15 heures, nous rejoignons Bourg d’Oisans, village à l’ombre ; on est loin de l’Espagne, on ne sert plus à manger ; heureusement que le Kebab est là !
Des projets naissent dans nos têtes, à quand le prochain week-end dans ce beau pays ?


mercredi 21 janvier 2009

18 janvier: Crac 40

Une fois de plus, je me retrouve avec Florent sur le chemin qui mène au pied de l’arène glaciaire. Il est tôt, trop tôt, car partis a 4h30 de Pau pour être les premiers dans la voie, nous nous retrouvons a attendre le lever du jour comme deux cons. Il n’y aura aucune autre cordée aujourd’hui dans Crac 40, une dans Thanatos de gauche, et de nombreuses dans les voies sur la gauche du cirque. La cordée Dulac-Labourie s’élance. Première longueur a mach12 pour éviter de trainer sous les énormes épées au dessus du toit…
La deuxième longueur est pour moi. Il faut se réveiller et vite. Pendant tout le début, j’ai peur en voyant le passage qui m’attend au dessus. Un petit toit et du très raide sur 10-12 mètres. Après une seconde d’hésitation, j’y vais. C’est raide et mieux vaut crocheter les énormes trous pour éviter de solliciter la glace un peu fine au début… et il faut grimper un petit moment pour attendre de la glace plus épaisse où je peux visser ma première broche. La fin de la longueur est encore raide (85 à 90°) et c’est avec les avant-bras comme des autobus que je parviens au relais.

Florent me rejoint et gravit la longueur d’artif au dessus. Quelle ambiance dans ce toit! Dément! Ensuite une longueur de glace juste au dessus du toit, plein gaz, nous permet de rejoindre la fin de la voie qui prend des allures de goulotte. Nous descendons (ne pas trainer pour le dernier rappel, les épées sont toujours là…) et nous échappons du pied de la voie.
Il est 14h30 et nous rangeons le matos en admirant la superbe ligne que nous venons de gravir et en rêvant d’autres projets. La cordée Dulac-Labourie est prête pour de nouvelles aventures verticales...Gavarnie, nous reviendrons.

vendredi 16 janvier 2009

Permis (à point) de survivre

Pas grand chose à voir avec la montagne..., mais allez toujours jeter un oeil sur cet article publié le 15 janvier par Patrick Besson dans Le Point.

Pourquoi pas très prochainement un permis de grimper???

Je profite de ce message pour revenir sur une réflexion que j'avais fait à Florent. Je trouvais en effet son article "Je les brûlerais tous..." un peu hors sujet par rapport au thème du blog. Cependant, il vrai que même si le sujet ne concerne pas directement l'Escalade et l'Alpinisme, il relate de faits s'y rapprochant car il traite des principes de liberté individuelle, de la possibilité de chacun de prendre des "risques", etc...
Rappelons-nous que la montagne n'est toujours que très peu réglementée, mais méfions nous tous de même... On pourrait prendre une amende un jour pour avoir fait un solo au même titre que pour ne pas avoir attaché sa ceinture en voiture...