mercredi 3 septembre 2008

Nos aventures avec Xavier

Ce que j'aime avec Xavier c'est que de petites choses simples peuvent devenir relativement compliquées, ceci dit ça finit toujours par s'arranger et sans s'énerver.
Pour exemple son faut départ pour la Norvège avec l'hôtesse d'accueil d'Air France qui s'occupe personnellement de lui, ou bien encore notre passage a la douane Norvégienne.

Mais dernièrement on a eu droit a trois épisodes particulièrement gratines et a peu d'intervalle près.

Je rentrais d'Angola avec une oreille plutôt en mauvais état (otite) et prenais contact avec Xavier.
Celui ci me parlais d'une éventuelle ligne qu'il avait repéré a Panticosa. En regardant les photos qu'il avait pris de la face, je me disais que c'était bien compact ... Il me disait : "Mais c'est de la fissure ça !!! " Il fallait voir sur place. Premièrement je suis surpris de le revoir avec ses lunettes de vue, j'avais complètement oublie qu'il était sensé en avoir.
Sur place en effet c'est compact, il va falloir percer, mais la ligne est bien la... reste a savoir si la traversé sous ce grand toit est possible, s'il y a bien des fissures.

J'attaque la première longueur et perce quelques points en passant par les colonnettes que nous avions repérées, et arrive sous ce grand toit.

La traversé par la gauche semble possible, mais depuis le relais j'ai du mal a voir, en tout cas le rocher semble moyen. Xavier y va et la décision est prise on change le plan. On traversera par la droite. Il faudra donc percer plus que prévu.





Cette traversé est assez difficile en libre surtout que l'on ne se voit absolument pas et donc l'assurage n'est pas aise.

J'arrive tant bien que mal au relais et m'élance dans la longueur suivante. Après un taquet monumental, une prise assez branlante dans la main pour percer je redescends et laisse la place a Xavier. Celui ci perce un trou plus haut (lui aussi bien au taquet) et laisse échappe la clef et le goujon. Qu'a cela ne tienne nous descendons en rappel et revenons le lendemain
Étant donne que la suite sera du A0 nous décidons d'équiper la fin de la longueur depuis le haut en le rejoignant (non sans mal ) par une autre voie.
Bref un bon souvenir avec une petite anecdote de la clef qui s'envole.
Nous baptiserons la voie "Sordo y ciego" (sourd et aveugle), qui colle bien avec l'état dans lequel nous avons ouvert cette dernière. Du plus dans la voie on ne se voit pas et s'il y a du vent on ne s'entend pas.

Quelques jours plus tard nous prenons rendez vous pour nous attaquer a la grande classique des Pyrénéens "le pilier sud du Pic du midi d'Ossau". On se retrouve chez Xavier a Eaux Chaudes pour trier le matériel. Il rentre du boulot et ne semble pas être particulièrement dans le coup. Il se fume une cigarette aromatisée pour se détendre, fini de trier le matos et embarque dans ma voiture. On prend notre temps car nous ne sommes pas attendu au refuge de Pombie, on n'y passe que la nuit.
Arrive a Aneou, sac a dos sur les épaules, Xavier laisse échapper un juron et me
regarde avec une mine de chien battu "J'ai oublie mes chaussons!"
. Demi tour direction Eaux Chaudes, et un troupeau de mouton plus 10 voitures de touristes a doubler plus tard (un gars ne voulait pas me laisser passer, il en tirait une de ces tronches !), on récupère ses chaussons mais aussi son baudrier !!!

Retour a Aneou, et direction Po
mbie et déjà notre mésaventure a fait du bruit.
Après une nuit épouvantable, et d'ailleurs nous ne remercierons jamais assez nos amis espagnols pour nous avoir aide a aussi mal dormir, nous no
us levons vers 6h.
Petit déjeunet et nous voila parti pour remonter la raillere de Pombie. Après avoir marche 5 minutes, je sens quelque chose tomber du sac il s'agit de la bouteille d'eau (en plastique). Rien de méchant donc, sauf qu'elle est percée. On boit jusqu'au niveau du trou (1/3) et je finis l'approche avec un doigt dessus. Ça promet pour la suite ... finalement l'approche ne fut pas si pénible que ça.

L'escalade quand a elle est très soutenue. Surtout a partir de la troisième et mythique longueur.
Avec le peu d'eau que nous avions ce fut vraiment dur.
Heureusement que Xavier est un véritable chameau et ne boit quasiment rien ;-)

Ni Xavier ni moi n'étions aller au sommet de l'Ossau auparavant. Je m'étais d'ailleurs jure d'emprunter la voie voie normale pour la première fois en descendant et non en montant.

V
oila qui est fait. Mais pour descendre donc ... nous ne savions pas par ou passer. Nous pensions voir plein de monde en haut et donc suivre la meute, mais il a fallu se rendre a l'évidence qu'il était assez tard. Nous avons donc sorti passage pyrénéen du sac ;-)

Après ces aventures je me disais, qu'il ne pourrait rien ne nous arriver de plus cocasse.
Et pourtant...

Nous reprenons rendez vous pour grimper cette fois ci a Anso.
Urdaburu est une voie que m'a recommandée Martin et qui branchait bien Xavier aussi.
C'est parti, on se donne rendez vous a Bedous ou nous passons la nuit avant de prendre la route le lendemain matin.
On file par Lees Atas. Nous ne connaissons pas la route pour rejoindre la Pierre par la, mais ça n'a pas l'air sorcier non plus. Soudain Xavier me demande s'il y a une station essence sur la route pour aller a Anso. Non a part Arette et je n'en suis pas sur, et de toute façon on n'y passe pas. Ça va aller me dit Xavier, sur un air pas très convaincu.
On continue de rouler quand même, et on bout d'un moment je commence a me poser des questions quand a l'itinéraire que l'on prend. Nous sommes redescendu a Lourdios (grande connerie), et faisons un immense détour, mais dans notre malheur, nous arrivons a Arette, et pourrons faire le plein. A ce moment la je réalise que je n'ai pas pris mes papier, argent etc... ça craint pour aller en Espagne. On se gare a la station essence. Xavier me demande de lui attraper le porte feuille dans la boite a gant : rien. Il fouille un peu partout, bilan : on a pas un centime. A ce moment la, ça fait un moment que l'on est parque tout de même, la tenancière de la station m'aborde et me demande ce que nous voulons. Je lui raconte notre vie, on s'est trompe de route on va grimper en Espagne, pas d'argent... 2 options on grimpe et on pousse la voiture au retour, ou on fait demi tour.

Je pense avoir un tête qui inspire confiance, car elle nous déclare (après avoir discuter un tout petit peu plus avec nous), "hé bien écoutez vous pouvez faire le plein et m'envoyer le chèque par la poste" On reste sur le cul, et on apprécie énormément.
Tout est bien qui finit bien se dit on... Nous passons la Pierre saint Martin... un panneau indique route barrée pour travaux, fermée de 8:00 a 19:00. Il est 8:20 !!! Nous nous engageons quand même. Xavier a la subtile idée d'enfiler son gilet fluo, pour faire croire qu'il fait parti de l'entreprise de travaux. Finalement il le retire, car quand a être hors la loi autant ne pas avoir l'air con !! On passe ... tout le monde nous regarde de travers, on doit faire bouger plusieurs pelles mécaniques et marteaux piqueurs.

Nous finissons par arriver a Anso. Urdaburu est très différente de ce que je m'imaginais. La voie est entièrement équipée et compacte. J'ai rajoute un C3 vert dans la longueur de toit et ce sera tout. Félicitation a Xavier qui a quasiment tout enchaîné ce jour la, juste une chute dans la longueur dure alors qu'il avait fait le plus dur. Cette voie est magnifique et mérite le détour. Nous sommes descendu en rappel dedans.

Après tout ça direction le bar. Mais voila ... pas d'argent. Nous entreprenons donc la fouille minutieuse de la voiture. Vide poche, boite a gant, tous les recoins de siège... et récoltons 2 euros 30. Bref pas assez pour une bière chacun, et on va pas commencer a commander un verre pour 2 non plus. Donc nous repartons sans boire un coup. Mais que d'aventures ....

1 commentaire:

olivier a dit…

Ai-je bien lu: "..l'état dans lequel nous avons ouvert cette dernière"

un nouveau sport? Quand je pense aux conformistes qui ouvrent des premières!